Liaisons dangereuses Giroud-Tornay-Freysinger : place à la transparence dans le financement des partis politiques !
Le Conseiller d'Etat Maurice Tornay n'apporte pas toutes les clarifications que sont en droit d'attendre les Valaisans. L'affaire Giroud-Tornay semble être l'illustration parfaite des passerelles malsaines qui peuvent exister entre les mondes politique, administratif et économique. Tant mieux pour le club des affairistes, mais quid de notre démocratie ? L'argent n'est pas une condition suffisante pour être élu, mais il devient hélas une condition nécessaire.
Quels sont les montants investis par les candidats pour leur élection ? Qui finance ces campagnes et quelles faveurs sont négociées en échange d'un tel soutien ? Quelle garantie le citoyen a-t-il que les élus s'exprimeront en toute indépendance ? Si Dominique Giroud a versé des aides financières aux campagnes de Maurice Tornay et d'Oskar Freysinger au Conseil d'Etat, quels passe-droits éventuels lui ont été octroyés ? On s'étonne de la modération de l'UDC VR par rapport à Maurice Tornay, le parti étant habitué à dénoncer le "tous-pourris".
Un minimum de règles du jeu doit être établi pour maintenir une égalité des chances entre partis politiques, une vraie liberté de choix à la population et une véritable indépendance des partis par rapport à certains intérêts particuliers. Notre vie démocratique repose sur l'existence des partis politiques et cela a un prix pour la collectivité, qui a donc un rôle à jouer au niveau du financement de ces derniers.
Pourquoi légiférer en matière de financement des partis politiques ? Parce qu'il est nécessaire d'introduire une vraie transparence financière. En exigeant la transmission des comptes des mouvements politiques présentant des candidats aux élections et la liste des donateurs pour des montants importants, les enjeux seraient enfin clairs !
Le PCS du Valais romand déposera une intervention en ce sens lors de la session parlementaire de mars prochain.