Dans le courrier du lecteur du Nouvelliste du 24 avril, Christian Bovier prend appui sur les exécutions et les châtiments corporels infligés en Iran et dans quelques autres Pays pour défendre les gardiens, inactifs, de Bochuz dans l’affaire Vogt, et prôner l’immunité du policier vaudois, à la gâchette facile sur le passager d’un voleur de voiture… Il prend ainsi la défense du droit de laisser mourir et de tuer, simplement parce qu’il s’agit de petits délinquants. Alors, imaginez pour les grands *.
Le premier, orphelin de sa mère et abandonné par son père, condamné pour des fumettes puis des vols, abonné à Cery, devenu violent, méritait-il qu’on le laisse mourir en ne prenant pas le risque de le sortir de sa cellule ? Il a bien dû être inanimé, donc inoffensif, quelques temps avant de mourir…
Pour le passager du voleur de voiture comment peut-on prendre la défense d’un agent, armé et assermenté, qui prend le risque, à grande vitesse, dans un tunnel d’autoroute, de tirer sept fois alors que ça circule. C’est du très mauvais Western ! Pour une voiture volée combien de morts et de blessés a-t-il pris le risque de causer ?
Immunité pour nos policiers ! Tel était le titre de ce courrier… À mon avis ils sont là pour nous protéger tous, pas pour tuer des petits malfrats. De même, les gardiens de prison, qui ont la tâche difficile non seulement de garder, mais de conduire à la réinsertion, devraient avoir assez de respects pour le fonds d’humanité qui reste caché même dans les pires crapules.
Le respect de la vie et la présomption d’innocence valent aussi bien pour les uns que pour les autres.
Bernard Attinger, P.C.S.
* Que proposer pour ceux qui se servent de dizaines de millions sur le dos notre économie ? La mort ? Non : une retraite heureuse… Il y a petits voyous et grandes crapules dorées, ne pas confondre.